Danièle Caloz reçoit le prix Giguère-Pilotte de la Société d’histoire de Toronto

Afin de célébrer son 25e anniversaire de fondation, la Société d’histoire de Toronto (SHT) avait invité ses membres, le samedi 10 octobre, à une fête costumée à la résidence du vice-président de l’organisme, Christian Bode. De plus, comme la fête était basée sur l’histoire du Canada entre 1750 et 1812, le costume de chacun des participants devait représenter un personnage de cette époque.

Les hôtes de la soirée, Jane et Christian Bode, étaient resplendissants dans leur personnification de Lady Elizabeth Simcoe (première dame du Haut-Canada, aquarelliste et mère de 11 enfants) et Louis-Antoine de Bougainville (explorateur français et aide de camp de Champlain). Parmi les autres personnages de l’histoire canadienne présents, il faut souligner entre autres la présence de Madeleine de Roybon d’Allone (Danièle Caloz), maîtresse du cavelier de LaSalle arrivée au fort Frontenac (Kingston) vers 1679; du père Emmanuel Crespel (Paul-François Sylvestre), supérieur des Récollets du Canada et aumônier dans plusieurs forts de la Nouvelle-France; d’Elizabeth Amherst (Natasha Bode), femme du gouverneur du Québec et du chevalier Douville (Marie Caloz), découvreur de la pointe Bâby.

Par ailleurs, d’autres invités se sont trouvé une identité sur place. C’est le cas de Jean-Rock Boutin qui a défendu les propos d’Alexander Wood, marchand et magistrat du Haut-Canada qui s’est retrouvé au milieu d’un scandale sexuel en 1810, alors qu’il enquêtait sur un cas de viol. Au cours de l’enquête, Wood avait dû inspecter les organes génitaux de plusieurs suspects et les rumeurs ont circulé voulant que sa conduite ne fût pas irréprochable. « Alexander Wood était possiblement le premier gai à Toronto, raconte M. Boutin. D’ailleurs, il y a une statue de lui dans le quartier gai, à l’angle des rues Church et Alexander. »

Pour sa part, Jason Brown s’est vu donner le rôle de Toussaint Louverture. « Y a-t-il quelqu’un qui peut raconter mon histoire? » dira-t-il en riant au moment des présentations. Christian Bode, qui lui avait attribué cette identité, est venu à la rescousse. Il a indiqué que c’était l’un des plus grands dirigeants de la Révolution haïtienne. « Haïti a été la première colonie noire à se libérer d’une puissance américaine », a-t-il ajouté.

Après les présentations des divers personnages présents, la présidente de la SHT, Rolande Smith (et Marie Rollet ce soir-là) a décerné le Prix Giguère-Pilotte à Danièle Caloz, fondatrice de l’organisme et première présidente de la SHT, fondée en 1984. Ce prix décerné à l’interne de la Société d’histoire de Toronto vise à reconnaître le bénévolat de ses membres.

Mme Smith a également remercié les « piliers de la SHT », Hélène et Bernard Pilotte. « Nous sommes heureux que la tradition se poursuive avec Christine Pilotte-Rutland et son mari Ed », a mentionné la présidente de l’organisme. Elle a également remercié tous les participants de s’être prêtés au jeu et d’avoir pris leur personnage au sérieux. La soirée s’est poursuivie dans une ambiance décontractée et les gens d’histoire ont continué à se raconter… des histoires.

La prochaine activité de la Société d’histoire sera la conférence de Jean-Bernard Caron, le mercredi 21 octobre à l’Alliance française, qui aura pour sujet « Les schistes de Burgess en Colombie-Britannique, un trésor paléontolo-gique du patrimoine mondial de l’UNESCO ».

Photo : Megan Hodges et Andrew Slawsky, des révolutionnaires flamboyants

 



 

 


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